Lorsqu’on analyse les pratiques éducatives que les adultes (parents, professionnels) adoptent à l’égard des enfants, on se rend compte qu’il existe une forte corrélation entre comportement difficile et pratiques éducatives de contrôle (coercition, punitions trop sévères…).

Il est difficile de dire quel phénomène entraîne l’autre : est-ce l’adulte qui, par son attitude trop coercitive, induit chez l’enfant un comportement inadéquat ou au contraire l’enfant qui, par son comportement opposant, « pousse » l’adulte à devenir plus sévère ?

Toujours est-il que nous nous trouvons bien face à un cercle vicieux où la position de l’adulte renforce le comportement de l’enfant, qui vient lui-même renforcer l’attitude coercitive chez l’adulte.

Le levier de changement le plus accessible est probablement du côté de l’adulte : développer les pratiques éducatives de soutien, tout en limitant les pratiques éducatives de contrôle.

Pratiques éducatives de soutien

  • Pratiques autonomisantes
  • Règles claires et consistantes
  • Cadre sécurisant
  • Monitoring (montrer de l’intérêt pour l’enfant et notamment son comportement dans les autres sphères de sa vie)
  • Affection, soutien émotionnel
  • Renforcements positifs
  • Dialogue avec l’enfant
  • Gestion des moments de transition

Pratiques éducatives de contrôle

  • Manque d’implication, de soutien, d’acceptation, de monitoring et de renforcement      positif
  • Punitions trop sévères (comme la fessée) ou inconsistantes
  • Trop de contrôle
  • Inconsistance de la discipline (ex : menaces de punition sans application de celle-ci)
  • Récompenses matérielles
  • Ignorance de l’enfant