Objectifs:
- Eviter l’escalade
- Améliorer la relation entre l’adulte et l’enfant
- Lutter contre le cercle vicieux où le positionnement de l’adulte renforce le comportement de l’enfant et vice versa
Il semble important de réfléchir en équipe, en amont de difficultés particulières rencontrées avec un enfant, aux modalités qui permettent aux professionnels de première ligne de passer le relais.
En effet, lorsqu’un professionnel est confronté à des comportements opposants ou violents, le risque est grand de rentrer dans une forme d’escalade, l’adulte et l’enfant cherchant à avoir le dessus sur l’autre. Ceci génère un grand stress chez l’adulte comme chez l’enfant et n’amène pas d’apaisement de la situation.
Passer le relais à un collègue, qui jusque-là n’a pas été touché par la charge émotionnelle de la crise, est une démarche positive. Ca rompt l’escalade, ça permet de réaborder la situation avec un regard neuf.
Néanmoins, certains professionnels éprouvent des réticences à passer le relais, se demandant par exemple ce que va en penser la Direction ou encore quelle image l’enfant va garder de sa propre autorité.
Avoir discuté de ces aspects en amont, en dehors de toute situation critique, permet d’élaborer un protocole propre à chaque institution : quelle valeur est accordée au principe même de passer le relais ? Mais aussi : quand, à qui, comment ?
Le fait de formaliser ces différents points va dans le sens de rassurer les intervenants (« je sais que si ma limite personnelle est atteinte, mon collègue peut m’aider »).