Objectifs:

• Renforcer le sentiment de sécurité de l’enfant

• Mieux comprendre le fonctionnement propre à l’enfant

• Développer les pratiques différenciées, ajustées aux besoins et moyens de l’enfant

Ce triangle illustre la façon dont l’enfant va ou non avoir recours à l’adulte (l‘enseignant) dans le but d’accomplir une tâche et donc d’effectuer des apprentissages.

Selon son profil d’attachement (voir théorie), l’enfant peut surinvestir l’un ou l’autre pôle du triangle :

Attachement sécure

L’enfant se sent suffisamment confiant en lui pour aborder une tâche. Si celle-ci est trop complexe, il sait avoir recours à l’adulte à bon escient (il pose des questions, fait appel, demande des explications, sans être envahi de stress).

Attachement insécure ambivalent

L’enfant va mobiliser beaucoup d’énergie à se rassurer sur la qualité du lien à l’adulte. Il n’est pas sûr de la disponibilité de l’adulte et va tester la relation.

Si l’adulte ne parvient pas à apaiser l’enfant, celui-ci va peu investir la tâche et les apprentissages.

Attachement insécure évitant

La relation à l’adulte est vécue comme angoissante ; l’enfant fait donc peu appel à l’enseignant.

Il peut renvoyer l’image que « tout va bien », mais il ne sera pas en mesure de solliciter de l’aide en cas de besoin.

Attachement insécure désorganisé

Tant l‘investissement dans la tâche que la relation à l‘adulte sont difficiles.

L‘enfant évolue dans une forme de chaos, dans lequel il cherche à mettre de l’ordre, ce qui absorbe toute son énergie.

Comment s’ajuster aux besoins de l’enfant ?

Dans le cadre d’un attachement insécure ambivalent :

Chercher à rassurer l’enfant sur le maintien de la relation à l’adulte, pour lui permettre d’investir aussi la tâche et les apprentissages.

Il s’agirait par exemple de travailler l’éloignement par étapes, petit-à-petit, en confiant à l’enfant de petites responsabilités.

Miniaturiser la tâche est intéressant également (la diviser en étapes courtes) : ça permet à l’enfant de l’aborder avec moins de stress, et d’obtenir rapidement une réussite à chaque sous-étape de la tâche.

On peut également envisager des moyens symboliques permettant à l’enfant la permanente bienveillance de son enseignant.

Dans le cadre d’un attachement insécure évitant :

Il est important d’ajuster la tâche aux capacités de l’enfant afin de limiter le stress puisque l’enfant fera peu appel à l’adulte.

Il est par ailleurs important de rappeler de façon régulière à l’enfant que l’adulte a de l’intérêt pour lui.

Etre conscient de ce que la tâche peut engendrer comme stress même si l’enfant n’en montre rien, et se montrer le plus disponible possible (ce qui demande souvent un effort conscient, puisque l’enfant ne manifeste pas ses inquiétudes, questions et malaise).

Dans le cadre d’un attachement insécure désorganisé :

Eviter l’escalade comportement-coercition. Il est important de proposer un cadre clair et ferme, mais sans rentrer dans de l’énervement ou de la colère.

La collaboration avec les autres intervenants qui gravitent autour de l’enfant est souvent nécessaire !

D’un point de vue pédagogique, des tâches concrètes et structurées peuvent s’avérer intéressantes, tout comme le travail en petits groupes.