Objectifs:

  • Promouvoir des pratiques pédagogiques différenciées
  • Agir sur la régulation des émotions
  • Permettre à l’enfant d’acquérir des compétences qui vont l’aider à mieux se contrôler

 

 

L’inhibition est « la capacité à s’empêcher de produire une réponse automatique, à arrêter la production d’une réponse en cours et écarter les stimulations non pertinentes pour l’activité en cours »* .

Un déficit des capacités d’inhibition peut, dans certains cas, expliquer un comportement plus difficile chez l’enfant.

En effet, une difficulté d’inhibition conduit l’enfant à être impulsif, à avoir des difficultés à réguler ses affects (exemple : un enfant qui ne peut s’empêcher de dire tout haut ce qu’il conviendrait de taire, ou encore un autre qui ne parvient pas à retenir une geste inadéquat).

Pouvoir développer des capacités de retenue permet à l’enfant de gérer son impulsivité (par exemple : d’écouter les consignes jusqu’au bout et pas foncer tête baissée).

Il revient bien à l’adulte d’identifier chez l’enfant cette difficulté à « freiner » sa réaction impulsive aux événements et stimuli, et d’apprendre à l’enfant à acquérir cette compétence.

Cette compétence de freinage s’acquiert dans la durée, et peut passer par de petits jeux :

 

  • « 1, 2,3, piano », où l’enfant doit arrêter de courir et ne plus bouger quand le meneur de jeu le regarde
  • « Jacques a dit » (le meneur de jeu donne des ordres aux joueurs que ceux-ci ne doivent exécuter que si l’ordre commençait par les mots « Jacques a dit… »)
  • Des jeux en musique : dans un fond musical, à l’arrêt de la musique, l’enfant doit s’arrêter dans la position où il se trouve
  • « Ni oui, ni non », ou le jeu « Tabou » : l’enfant doit veiller à ne pas prononcer certains mots
  • Le principe de « chacun son tour » est aussi important : quand ce n’est pas son tour, l’enfant doit attendre, inhiber sa réponse

 

* „Comprendre les fonctions exécutives », DEGIORGIOC. et al., Brochure publiée par le CRFN de l‘hôpital Erasme